Brève histoire du taekwon-do issu de la tradition Ch'an Hon

Choi Hong Hi

La pratique martiale que nous préconisons est celle du taekwon-do issu de la tradition Ch’an Hon (maison de la vague bleue) instauré par le général Choi Hong Hi (1918-2002) en 1955.
La traduction littérale du nom taekwon-do, « tae » veut dire sauter ou voler, donner un coup de pied ou écraser avec le pied. « kwon » signifie le poing, frapper ou détruire avec la main ou avec le poing. « do » désigne l’art ou la voie, celle construite par les saints et les sages des temps passés (Choi, 1999).
À la suite de la libération de l’emprise nippone, de nombreux efforts furent mis sur pied pour restaurer et revigorer la fierté nationale coréenne. Leur culture avait terriblement souffert de l’occupation coloniale. Le 11 avril 1955, le général Choi convoqua un conseil spécial, afin de désigner un nom qui représenterait l’art martial national de la Corée. Ce conseil était composé d’élus politiques, de dirigeants militaires et commerciaux, d’historiens, d’instructeurs d’écoles martiales — notamment ceux du Oh Do Kwan et du Chung Do Kwan — et d’autres dirigeants éminents de la société. C’est au cours de cette réunion que le nom taekwon-do fut reconnu par 1er président de la République de Corée, le Dr Syngman Rhee, à titre d’art martial coréen.
En 1959, le général Choi effectue une tournée en Extrême-Orient en compagnie d’une équipe de 19 démonstrateurs de son art martial. Cette tournée fut un grand succès pour démontrer les qualités distinctes de techniques du taekwon-do. Au cours de cette même année, Choi fut promu au titre de président de l’Association coréenne de taekwon-do.
En 1965, Choi prit sa retraite de l’armée, au grade de général deux étoiles. Il fut nommé ambassadeur par le gouvernement de la République de Corée en 1965 pour diriger une mission promotionnelle en Allemagne de l’Ouest, en Italie, en Turquie, en République arabe unie, en Malaisie et à Singapour. Ce voyage fut significatif, puisque pour la première fois dans l’histoire de la Corée, le taekwon-do fut présenté officiellement à titre d’art martial national de la Corée.
L’année suivante, le 22 mars 1966, le général Choi fonda la Fédération internationale de taekwon-do (ITF) tel qu’elle est connue aujourd’hui. Les 9 pays à l’origine de la fondation de l’ITF sont le Vietnam, la Malaisie, Singapour, l’Allemagne de l’Ouest, les États-Unis, la Turquie, de l’Italie, la République arabe d’Égypte et la Corée.
Par la suite, le général Choi sera l’auteur de plusieurs livres dont celui édité en 1972 dont la version fut connue sous le nom de la « bible du taekwon-do ». En 1983, il rédigea une encyclopédie de 15 volumes sur le taekwon-do. Ce même ouvrage, dont la dernière édition date de 1999, parut en version condensée. Ses derniers travaux portèrent sur ses mémoires ainsi qu’un Guide sur la culture morale. Ses écrits furent traduits dans plusieurs langues, dont le coréen, le chinois, l’anglais, l’allemand, l’espagnol, le russe, le japonais. Il a reçu au moins 3 doctorats « honoris causa », de nombreux prix et distinctions pour son travail mondial sur le taekwon-do.
Pour terminer, l’ensemble de l’œuvre du général Choi a consisté à développer un art martial dont les valeurs philosophiques et les objectifs sont fermement ancrés dans la culture morale traditionnelle de l’Orient. D’un point de vue kinesthésique, dans l'expression et l'application des mouvements techniques, les tactiques défensives et offensives reposent sur les principes de la physique, inspirés notamment la loi de Newton. Ce principe technique propre au taekwon-do — et distinctif par rapport aux autres arts martiaux — explique comment générer une force maximale, en augmentant la vitesse et la masse lors de l’exécution d’un mouvement. Le général Choi présentait son art comme l’entrainement unifié du corps et de l’esprit inscrit à l’intérieur d’une méthode d’autodéfense. Le but de la pratique martiale de son art est de décourager ou mettre un frein à toutes formes d’agression qui peut provenir d’un ou plusieurs adversaires. En somme, son art conduit ses pratiquants à construire un monde meilleur et pacifique.
La pratique martiale et la méditation
Dans l’un de ses ouvrages dont le chapitre traite de la culture morale, le général Choi Hong Hi souligne les bienfaits de la méditation. Il précise notamment que cette discipline contribue au développement de la tranquillité d’esprit de ses pratiquants. L’acte de méditer n’est toutefois pas abordé comme l’entend la tradition du bouddhisme ou du zen. Bien que l’aspect contemplatif soit considéré, la méditation représente davantage un moment de réflexion — en silence et dans l’intimité de ses pensées — où l’adepte martiale effectue le bilan de ses actions. Dans ce contexte, l’exercice méditatif est poursuivi dans le but d’une amélioration de leur conduite morale pour devenir de meilleures personnes.
En portant son attention sur le corps et l’esprit, cet acte de méditation conduit le pratiquant à revisiter certains épisodes de sa vie et à en comprendre plus profondément la portée. Cette perspective méditative ouvre alors la possibilité de transformer leur regard à l’endroit de la situation qui fait l’objet de leur méditation, d’assainir leur pensée et atteindre une certaine tranquillité d’esprit. Outre son bienfait sur l’esprit, la méditation a également une incidence sur le comportement du méditant. Sa pratique méditative le conduira à adopter une attitude bienveillante et altruiste, en face des enjeux qui se présenteront à son esprit.

Spécificité de nos programmes
D'entrée de jeu, l'orientation de notre approche relative aux arts martiaux est inclusive et non compétitive. Dans ce contexte de pratique, le mouvement devient un langage original par lequel les personnes explorent de nouveaux horizons. À travers l’expression de mouvements techniques associée à une discipline particulière se cache un univers de significations implicites dont seul le pratiquant en possède l’accès. Par les ressources de leur corps, les adeptes apprivoisent alors les rudiments des gestes techniques ; au contact du ressenti corporel éprouvé, ils examinent également certains aspects de leurs interactions avec leur entourage. Par le fait même, ce type d’exploration ouvre la possibilité à l’adepte de découvrir diverses caractéristiques de leur personnalité qui leur permettrait de s’affirmer sainement.
Les bienfaits
- Du point de vue mental et spirituel
- Développe l’autodiscipline
- Augmente la capacité de concentration
- Améliore la gestion du stress et la canalisation des émotions
- Renforce la confiance et l’estime de soi
- Accrois le renforcement de valeurs saines et d’une conduite morale équilibrée
- Améliore le rapport entre les individus
- Du point de vue physique
- Représente un entraînement complet du corps
- Améliore l’endurance cardiovasculaire
- Renforce le tonus musculaire
- Accrois la souplesse
- Développe les réflexes et l’agilité

Nos Programmes
60,00 $/30 minutes — 120,00 $/heure | Le taux horaire peut varier selon le nombre de séances réservé.
Entretien d'orientation d'entrainement
Nous offrons un service d’entretien d’orientation d'entrainement à notre clientèle inscrite à l’un de nos programmes de taekwon-do et méditation en mouvement. Cet entretien porte notamment sur le bilan actuel de leur cheminement, les objectifs que la personne désirerait atteindre, et le plan d’action pour y parvenir.
Entrainement en privé
Nos services d’entrainement privé s’adressent à toutes personnes désireuses de participer à l’un de nos programmes de taekwon-do et d'expression par le mouvement martial, sous forme de supervision individuelle ou en groupe composé de 2 à 4 personnes. Les rencontres hebdomadaires peuvent s’échelonner sur une période de 3 à 6 mois, selon les objectifs établis entre l’entraineur et le client.